Made in China 2020

Conçu en partenariat avec l'Institut Confucius de Bretagne, Made in china met à l'honneur la création documentaire chinoise.
Pendant trois jours, sont organisées cinq à six projections cinématographiques gratuites accompagnées par des cinéastes ou intervenant.es. Construit autour d'une thématique ce festival propose divers ateliers, en amont et pendant l'événement, permettant d'impliquer les publics.
Initialement prévu en avril, Made in China 2020 s'est déroulé du 2 au 4 octobre 2020 autour de la thématique "confinée" avec une sélection de films tournés en huis-clos, puisés dans le répertoire classique comme dans la création contemporaine.
L'occasion de développer, cette année, une réflexion sur la frontière entre fiction et documentaire dans la création cinématographique chinoise.
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PROGRAMME
Vendredi 2 octobre
Soirée d'ouverture avec un film en Drive-In !
21h30 | DRIVE-IN | Parking la Harpe
Where are you going de Yang Zhengfan | Chine, Hong Kong I 2016 I 130min
À travers le pare-brise d’un taxi, les rues de Hong Kong défilent dans une succession de plans-séquences d’une dizaine de minutes. Cette chronique de 24h nous invite à parcourir les différents quartiers de la ville, en épiant les conversations entre des passagers fantomatiques qu’on ne voit jamais, et le chauffeur du taxi.
Samedi 3 octobre
PROJECTION PERMANENTE | Institut Confucius
Butter Lamp de Hu Wei | Chine | 2013 | 16 min
Un jeune photographe chinois arrive dans un village isolé du Tibet et propose aux habitant·e·s de faire leurs portraits. Les villageois·e·s, qui ne se sont jamais fait prendre en photo, sont très curieux·ses.
14H | DOUBLE PROJECTION | Institut Confucius
Sister de Siqi Song | Animation | Chine - USA | 2018 | 8 min
Un homme repense à son enfance dans la Chine des années 1990, passée avec une petite soeur énervante.
Oxhide de Liu Jiayin | Beijing, Chine | 2005 | 110 min
Une petite entreprise familiale de sacs en cuir, au bord de la faillite. Le père se dispute sans cesse avec sa femme et sa fille qui veulent moderniser le commerce.
16H | DOUBLE-PROJECTION | Institut Confucius
A peaceful divorce de Sidi Wang | Chine | 2020 | 19 min
Une jeune femme répond à son père via un ordinateur. La réalisatrice est confinée avec sa mère, sans son père.
Welcome de Zhu Rikun | Chine | 2016 | 63 min
Un écran noir. Des menaces mielleuses à la censure, Zhu Rikun révèle son entrevue avec les autorités locales, alors qu’il mène une enquête compromettante.
18H | APÉRO | Institut Confucius
Dégustation de roujiamo
Hamburger chinois à la poitrine de porc, aromatisé avec de la sauce soja, du vin de Shaoxing, des épices et de la coriandre fraîche.
20H30 | PROJECTION | Institut Confucius
Prisoners in Freedom City, de Hu Jia et Zeng Jinyan | Chine | 2007 | 66 min
Le militant des droits civils Hu Jia a été assigné à résidence de 2004 à 2008 dans la banlieue est de Pékin. Un jour, Hu Jia a pris une caméra et a commencé à filmer par la fenêtre : ses gardiens, les araignées sous la pluie, et sa femme et collègue militante, Zeng Jinyan, se rendant au travail et en revenant sous la surveillance étonnamment étroite de policiers en civil.
21h15 | PROJECTION | Institut Confucius
The Choice, de Gu Xue - Chine / 2019/ 66 min
La tante est en unité de soins intensifs. Son fils, Shi Hengbo, appelle toute la famille pour trouver une solution à cette situation. Mais durant cette réunion, personne n’est d’accord. Ce plan-séquence place le spectateur au milieu de la famille ainsi réunie, autour de la table. Bien que tout le monde soit théoriquement sur le même plan, les rapports de force affleurent clairement. Ce film oscille entre deux problématiques : les relations familiales et le rapport à la mort. Ce dernier apparaît clairement comme le catalyseur des différences au sein de la famille.
Dimanche 4 octobre
14h00 | PROJECTION | Institut Confucius
À la folie de Wang Bing | Hong-Kong - France - Japon | 2013 | 227 min
De janvier à avril 2013, Wang Bing a filmé le quotidien d’un hôpital psychiatrique de la province du Yunnan, au sud-ouest de la Chine. Enfermés là pour des raisons parfois fallacieuses – parce qu’ils représentaient un poids pour leur famille ou dérangeaient le gouvernement - les résidents y vivent jour après jour, dans un univers très dur où le lit et le sommeil occupent une place prépondérante. Ces malades éprouvent au quotidien leur résistance physique et mentale à la violence d’une autonomie restreinte. Mais finalement, règne aussi au sein de cette communauté une forme de poésie.
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